Une consécration pour son immense carrière et la publication de son dernier ouvrage, un roman de plus de 400 pages intitulé << Chroniques du pays des gens les plus heureux du monde >>.
L’écrivain et metteur en scène Nigérian, Wole Soyinka, a été honoré à titre anthume mardi 9 juillet dernier à Rabat, la capitale du Maroc.
La cérémonie de ces hommages a eu lieu à l’Académie Royale du Maroc, structure co-organisatrice avec l’association des Écrivains panafricains ( PAWA) qui a son siège à Accra, la capitale du Ghana.
Cet événement grandeur-nature dénommé » l’Afrique célèbre Wole Soyinka, a connu la participation de plusieurs écrivains africains parmi lesquels figure l’écrivain RD congolais Richard Ali A Mutu Bin Kahambo.
Reconnaître le mérite des gens et les rendre hommage à titre anthume, n’a jamais été une mince affaire dans ce monde où l’humain préfère plus fleurir les tombes au lieu d’applaudir son semblable.
Pour renverser cette tendance, le grand rendez-vous » l’Afrique célèbre Wole Soyinka » a été une occasion rêvée pour la crème du monde littéraire Africain, d’évoquer l’immense carrière du lauréat du prix Nobel de la littérature 1986. Une ode à celui qui force respect et admiration des amoureux des belles lettres de par son professionnalisme hors-pair.
Les échanges et discussions en pleiniere ont constitué les temps forts de cette rencontre riche en couleurs et en émotions.
À l’invitation de l’Académie Royale du Maroc et de l’association PAWA, il a été donné à l’écrivain RD congolais, Richard Ali, d’apporter sa critique sur le dernier roman du patriarche Soyinka et à lire son poème écrit en hommage au Nobel, intitulé << Chant pour Wole Soyinka >>.
» Ce poème figure parmi les textes poétiques retenus dans l’anthologie des poèmes en français et en anglais qui ont été composés et publiés à l’occasion de ces festivités par l’association PAWA sous la coordination de l’écrivain et professeur Bill NDI, avec comme titre « « Wole Soyinka, le Héraut à 90 ans.
C’est le seul poème en français qui a été lu à l’occasion.
J’avais composé ce poème en lingala, puis je l’ai traduit en français » s’est-il félicité.
Né le 13 juillet 1934 à Abeokuta au Nigeria et lauréat du prix Nobel la littérature en 1866, Wole Soyinka est le premier auteur noir à en être honoré.
Artiste prolifique et éclectique, il a écrit de nombreuses pièces de théâtre, mais aussi des récits autobiographiques, des recueils de poèmes et de nouvelles, des romans, ainsi que des essais politiques et littéraires.
Réputé pour la richesse de son imagerie poétique et la complexité de sa pensée, il compte parmi ses chefs-d’œuvre la tragédie anticolonialiste La Mort et l’Écuyer du roi (1975).
Auteur des plusieurs publications, Richard Ali écrit en lingala et en français. Son roman à succès « Ebamba, Kinshasa Makambo » est le premier du genre à être traduit directement en anglais (« Mr Fix-it » aux éditions Phoneme Media, LosAngeles).
Il a été parmi les 39 jeunes auteurs ayant fait partie de l’anthologie « Africa39 » publiée par le HayFestival et préfacée à l’époque (2014) par Wole Soyinka.
La République démocratique du Congo toute entière est fière des réalisations de son digne fils, Richard Ali, qui figure aujourd’hui parmi les figures de proue de la nouvelle génération d’auteurs congolais.
Fondateur de l’AJECO (Association des Jeunes Écrivains du Congo), Vice-président de l’Union des écrivains du Congo (UECO après les résolutions) et Responsable Lettres et Livres au Centre Wallonie-Bruxelles (Responsable de la Bibliothèque WBI-Kin) et initiateur de plusieurs événements littéraires en RDC. Son dernier roman en date s’intitule « Et les portes sont des bouches » publié aux éditions Mabiki.
Sans contredit, l’auteur du livre le cauchemardesque de Tabu ne cesse de contribuer à la promotion des lettres congolaises en particulier, et de la littérature en générale.
Orly Nkunku